Qui dit assurance, dit sinistre. Pour les prendre en charge, la MAF peut compter sur une Direction dédiée, regroupant 110 collaborateurs œuvrant quotidiennement dans le sens de la protection des assurés.
Parmi cette armée équipée pour défendre les intérêts de la maîtrise d’œuvre jusqu’aux plus hautes autorités judiciaires hexagonales, des juristes en contact permanent avec les adhérents. Qui sont-ils ? Quelles merveilles accomplissent-ils ? Etre juriste à la MAF, qu’est-ce que cela veut dire ?
MAF Assurances

Ce sont les questions que nous avons posées à Floriane Gaultier, juriste à la Direction des sinistres de la MAF depuis Décembre 2018. Avec son Master 2 en Droit Immobilier, public/privé et son expérience dans l’assurance construction, elle est sur le terrain pour porter les arguments des assurés et protéger leur responsabilité professionnelle.

 

1. Bonjour Floriane ! Tu es juriste sinistre. En quoi cela consiste ?
C’est très vaste ! Nous gérons à la fois les dossiers en procédures judiciaires et administratives, et à la fois les dossiers traités à l’amiable. 

La réception de la déclaration de sinistre d’un adhérent acte le démarrage de notre travail : la responsabilité de l’adhérent est-elle engagée ? La réponse à cette question conditionne la suite de la gestion. Si un dossier sinistre est finalement ouvert, alors nous cogérons le dossier directement avec l’adhérent. 

Notre mission est de trouver la meilleure solution pour l’adhérent et pour la MAF.

 

2. Au quotidien, quels sont les enjeux de ton poste ?
Notre objectif permanent est de réduire la part de responsabilité des adhérents. Par définition, l’architecte est toujours recherché car soumis à l’obligation d’assurance et donc solvable.  Notre travail doit permettre que les décisions, notamment en Cour de Cassation, ne soient pas défavorables aux architectes.

Ce qui implique un deuxième volet de notre métier : prévenir les comportements à risque. En alertant les adhérents sur les bons réflexes à adopter, l’objectif est de réduire la sinistralité des architectes, ce qui est bon pour la MAF, mais encore plus pour eux !

 

3. Ce rôle proactif dans la défense des adhérents te plait ? 
Ce que j’aime c’est me sentir utile à leurs côtés. Un sinistre en construction n’est pas aussi vite réglé qu’un sinistre auto. Pour les concepteurs, les conséquences peuvent être dramatiques et conduire à la fermeture des agences les plus fragiles.

Il s’agit souvent de trouver sa place. Il est parfois délicat d’expliquer à un architecte qui exerce depuis 30 ans qu’il ferait mieux d’opérer comme ceci plutôt que comme cela. Mais lorsque que l’on arrive à faire passer le message que nous œuvrons dans leur sens, alors un lien de confiance s’installe.

 

4. Comment s’organise la collaboration au sein de ta Direction ?
A la direction des Sinistres de la MAF, nous sommes répartis en groupes entre les architectes et les autres concepteurs*. Pour ce qui est du mien, nous sommes 9, dont une cheffe de groupe et son adjointe qui supervisent nos actions et nos décisions. 

 

5. L’autonomie dans ton travail s’acquiert avec le temps j’imagine ?
Les décisions que nous prenons quotidiennement ont des conséquences. Les premiers temps, la validation par l’adjoint ou le chef de groupe permet un double rôle de contrôle et de formation : pourquoi préconises-tu cette ligne de défense ? Qu’envisages-tu pour la suite de ce dossier ? 

Pour les dossiers plus complexes, avec un fort enjeu (financier par exemple), comme peuvent l’être ceux qui traitent d’un incendie de chantier, nous sommes alors dans une gestion que l’on appelle « pilotée ». Ces dossiers pilotés sont gérés à deux avec le chef de groupe et le juriste.

 

6. Hormis la validation et les dossiers pilotés, tu es donc maître de ta gestion …
Oui, nous avons chacun un portefeuille d’environ 700 dossiers par personne, répartis sur les départements qui nous sont attribués.

 

7. Fais-nous voyager, quels sont les départements dont tu as la gestion ?
Je suis en charge de la Savoie (73), le Loiret (45), la Lozère (48), l’Ain (01) et l’Ardèche (07).

 

8. Une préférence parmi toutes ces destinations ?
Pour le moment je ne me suis pas encore déplacée dans les départements dont j’ai la gestion, mais si je devais choisir … Je dirai la Savoie ! J’attends l’invitation pour aller en expertise !

 

9. Quelle relation entretiens-tu avec les adhérents ?
Bonne ! Très bonne même parfois ! Comme je l’expliquai plus tôt, la posture de la MAF vis-à-vis de ses adhérents est vraiment différente de ce que l’on peut trouver dans l’assurance construction classique. J’en veux pour preuve mon expérience dans un cabinet d’avocat spécialisé dans les entreprises générales.

Dans la mesure du possible, nous sommes dans une posture de prévention et d’accompagnement. Chaque cas est différent, chaque histoire est unique et j’aime prendre le temps d’entrer dans le fond des choses, quitte à prendre du temps sur un dossier, mais je reste persuadée que ce temps n’est jamais mal investi !

Il s’agit ensuite de trouver le bon équilibre entre le flux de dossiers à gérer et les urgences. 

 

10. Il y a des perspectives d’évolution lorsque l’on est juriste sinistre à la MAF ?
Bien sûr ! Assez linéaires dans un premier temps puisqu’avec l’expérience il s’agit déjà de gravir les échelons dans son propre groupe, avant d’évoluer dans la direction des sinistres au sens large. Mais les passerelles existent avec les autres directions, aux contrats ou à la Protection Juridique !

 

11. En quoi ce poste à la MAF est-il différent ? 
Parce que la MAF est différente de la concurrence ! De par son histoire et l’étendue de sa protection, le rapport que nous entretenons avec les adhérents est différent.

La couverture est aussi incomparable avec ce que j’ai pu connaître lors de mes précédentes expériences. 

 

12. Au-delà du travail, quelle relation entretiens-tu avec tes collègues ?
J’y trouve un équilibre qui me va bien. Nos journées sont bien remplies et rythmées par les dossiers que nous avons traités. Mais de cette ambiance studieuse, où chacun gère ses priorités, naissent des moments de décompression collective où l’on est sûr de bien rigoler !

 

13. Une bonne ambiance qui se propage aux autres services ?
Je ne vais pas me prononcer pour eux, mais c’est vrai que les occasions de se croiser sont nombreuses ! Il y a les événements organisés avec les incontournables, comme la fête de Noël ou la fête de la Musique. Il y a aussi les clubs réunis autour d’activités, la salle de sport au sous-sol et puis le traditionnel babyfoot.

 

14. La MAF c’est presque une startup finalement …
Je n’irai peut-être pas jusque-là, mais on partage une chose : la bonne ambiance dans les couloirs.

Il n’y a plus qu’à croiser les doigts pour que le quartier soit sympa alors … ?
Et il l’est ! Des restos, des terrasses pour se retrouver entre collègues après le travail, le métro et le tramway … On est vraiment pas mal à la MAF !

 

*La MAF assure également les autres acteurs de la maîtrise d’œuvre (bureaux d’études, paysagistes, architectes d’intérieur, économistes de la construction …

 

Connaissez-vous la Mutuelle des Architectes Français ?

Non ? C’est pourtant la mutuelle d’assurance numéro 1 auprès des professionnels de la maîtrise d’œuvre. Fondée en 1931 par un groupement d’architectes qui ressentaient le besoin de s’unir afin de couvrir une responsabilité professionnelle trop souvent engagée. 90 ans plus tard, la MAF s’est imposée comme l’assureur de tous les concepteurs.